Le lien nous unissant à l’eau se défait, et il devient indispensable de le renouer. Nous considérons l’eau de façon machinale et qualitative et ne nous intéressons ni à son énergie ni à son rôle sur la santé. En raison de son caractère universel, les habitants de la terre l’ont banalisée, lui faisant perdre sa magie, son mystère et son caractère sacré. Nous devons la respecter d’abord parce qu’elle nous fait vivre, mais aussi parce que nous sommes faits en majeure partie d’eau.
L’eau nous attire et nous inquiète ; souvent nous sommes inconscients du lien qui nous unit à elle. En effet, l’eau n’est pas seulement la base de la vie, mais aussi le lien qui relie notre planète aux autres univers. Le Soleil et la Lune, satellite de la Terre, agissent ensemble pour créer le flux et le reflux des marées. De même, la gravité terrestre fait que l’eau se dirige vers les mers et les océans dans un perpétuel mouvement. D’où la conclusion : notre corps est directement uni à l’eau et à l’univers. D’ailleurs, dans bien des traditions, on appelle l’eau le sang de la Terre. Malgré les mutations culturelles, la notion d’eau sacrée reste inscrite au plus profond de l’être humain.
En Inde, les populations vénèrent les eaux du Gange depuis des millénaires, tout comme le Nil fut omniprésent dans la religion égyptienne.
Dans la Bible, la création du monde commence par l’eau et se structure avec l’eau. Le baptême est un symbole universel de purification et de régénérescence. Au cours du rituel baptismal, on met de l’eau bénite sur le front du nouveau-né et du sel sur les lèvres (symbolisant la santé du corps et de l’esprit et chassant les forces obscures).
Eau, symbole de vie : évoquer l’eau c’est aussi rappeler des déluges, des tempêtes, des raz-de-marées, des naufrages, des noyades. Elle apporte également la mort. Et lorsque Dieu veut punir les hommes ou effacer sa création qu’il juge mauvaise, c’est le déluge. Dans les traditions religieuses les plus anciennes, on retrouve donc la notion d’eau primordiale avec la croyance dans l’eau qui purifie, l’eau qui sanctifie, l’eau qui chasse les démons, l’eau qui donne une vie nouvelle. Mais dans le dualisme de l’eau, le symbolisme de vie l’emporte sur le symbolisme de mort. Sans eau, la vie ne serait pas apparue sur Terre.
Les premiers instants de la vie se passent dans l’eau, dans le ventre de la mère ; pendant neuf mois, le fœtus se développe dans l’apesanteur du liquide amniotique, sa première demeure. De cette appartenance originelle de l’eau maternelle naîtra le sentiment océanique (S. Freud, 1929) de la vie qui constitue notre archaïque mémoire. Eau germinale et vagabonde, eau médicale, eau baptismale, eau diluviale, eau maternelle. Le périple symbolique que nous font parcourir les eaux traversera aussi d’idée de traitement de la folie au cours "
PREMIER ARTICLE : SYMBOLISME DES SOURCES… DE TRÈS ANCIENS RITES PAÏENS…
C’est à un voyage au plus profond de nos racines païennes que nous invite le symbolisme des sources. Les nombreux rites qui entourent le culte des sources remontent à la plus haute préhistoire, très certainement au paléolithique. Ceci nous situe donc à une époque largement antérieure aux Indo-Européens, ceux qu’on nommait les Aryens au début du 20è siècle. Cependant, les Indo-Européens intégrèrent plus tard parfaitement le culte aux sources à leur propre panthéon, en lui donnant la place sacrée qu’il mérite. Le culte aux sources se retrouve dans toutes les traditions païennes de nos ancêtres européens, et même au-delà, puisqu’il est présent dans le monde entier. En Europe, qu’ils soient Romains, Slaves, Ibères, Germains, Grecs, Celtes, Finno-Ougriens, ou encore Basques, tous les peuples païens ont religieusement vénéré les sources, une vénération qui a souvent survécu jusqu’à nos jours.
Depuis tous temps, on prête principalement aux sources des vertus curatives, un pouvoir de guérison qui n’est pas tellement dû à l’eau en soi, mais plutôt à l’esprit qui habite cette source. L’Esprit de la source a pris au cours des différentes traditions païennes de l’histoire de nombreux aspects. Nymphes, Ondines, Génies, Fées, Divinités, sont quelques-uns de ces aspects qui incarnent l’Esprit sacré de la source. Ces Esprits possèdent le pouvoir de réaliser les souhaits, surtout ceux qui relèvent de la santé et de la guérison. Leur pouvoir peut être très grand, et bien au-delà de la seule médecine, du moment que l’offrande apportée est conséquente. Certains sacrifices aux Esprits des sources se caractérisaient par leur couleur blanche, couleur associée à la pureté et à la lumière. Parmi les offrandes se trouvaient par exemple des œufs, du lait, ou encore du sel. Les pièces de monnaie furent elles aussi une des offrandes caractéristiques aux sources, car elles symbolisent une partie de la richesse et du bien-être que l’on donne à l’Esprit en échange de ses bienfaits. Ceci est une des nombreuses coutumes anciennes qui a très bien survécu jusqu’à l’époque contemporaine. Car qui n’a pas jeté une pièce de monnaie dans une source ou un puits ayant la réputation de réaliser les souhaits? D’autres types d’offrande furent attestés durant l’histoire du culte aux sources, du pain, des fibules, des aiguilles, des symboles liés à la notion de richesse. Mais jusqu’à nos jours, le sacrifice principal fait aux sources est celui de bandelettes de vêtement. Ce sont des morceaux de vêtement ayant eu un contact avec la partie malade du corps qui sont accrochés près des sources, ceci afin de favoriser la guérison bien-sûr.
Le culte aux Esprits des sources était particulièrement rendu au printemps et pendant les célébrations cycliques telles que les solstices. On favorisait ainsi l’abondance et la santé pour le reste de la saison. Des rites empreints de magie naturelle se tenaient près des sources sacrées, apportant ainsi richesse et guérison à tout le clan. Les sources étaient alors décorées de fleurs, de bijoux, et d’objets rituels. Au printemps on dressait un mât près de la source afin de libérer son pouvoir de fécondité, tradition qui a survécu avec le mât de mai.
Le pouvoir de l’Esprit des sources est également lié à la connaissance, et nous verrons plus loin pourquoi. Le fait est que cette connaissance était profondément respectée par les Anciens, à tel point qu’on leur prêtait le pouvoir de connaître le destin des choses et des hommes. Il n’était donc pas rare que des rites divinatoires aient lieu près des sources. Tout cet aspect qui relie source et connaissance se retrouve par exemple parfaitement dans le mythe germano-nordique du puits de Mimir. Le Dieu Mimir dont il reste la seule tête, est l’Esprit de la source / puits qui partage la connaissance sacrée avec le Dieu Wodan / Óðin, après que ce dernier lui ait sacrifié un œil. Par ailleurs, on constate aussi l’existence de nombreux mythes du moyen âge où le visage du futur époux apparaît magiquement dans l’eau cristalline d’une source sacrée durant une nuit de nouvel an.
De tous les païens d’Europe, ce sont sans aucun doute les Celtes qui ont eu la plus forte relation magico-religieuse aux sources. On ne compte plus les innombrables sources sacrées de la tradition celtique tellement qu’il en existe. Dans tous les pays dont l’héritage celte est important, on retrouve de fortes traces d’un culte aux sources. C’est le cas pour une bonne partie de la Grande-Bretagne, l’Irlande, la France, une partie de l’Espagne, le Sud de l’Allemagne, l’Autriche, etc… Que les Celtes aient eu une intense connexion religieuse avec leurs sources se comprend mieux lorsqu’on se souvient que de tous les peuples indo-européens, les Celtes sont ceux qui intégrèrent le plus les cultes anciens, ceux antérieurs aux Indo-Européens, issus donc du néolithique et du paléolithique. Lorsqu’arriva la malédiction du christianisme en Europe, le culte aux sources était tellement ancré dans l’esprit des Celtes, que le christianisme n’en vint pas à bout. Après des tentatives de destruction et d’interdiction, les chrétiens se rendirent à l’évidence, rien n’empêcherait les Celtes de continuer à vénérer religieusement leurs sources. La stratégie chrétienne fut alors des plus classiques : on remplaça l’Esprit de la source ou la Divinité païenne par un saint ou une sainte chrétienne. Alors que la plupart du temps, le christianisme a complètement corrompu les anciens symboles païens en leur donnant un sens purement judéo-chrétien, dans le cas des sources on peut parler d’une très légère christianisation, car souvent le fond a pu subsister sans trop d’altération par rapport à l’origine païenne. Par ailleurs, de grandes églises chrétiennes furent construites sur d’anciennes sources sacrées des Celtes afin de récupérer la dévotion populaire, permettant ainsi une conversion massive et sournoise. On peut citer quelques exemples célèbres comme les églises de Chartres, Canterbury, York, ou encore Würzburg.
Au moment des grandes fêtes rituelles des Celtes, les sources étaient décorées de feuillages et de fleurs, symbolisant la célébration de la vie et de sa force que l’on vénère au travers de la source. C’est ainsi qu’on peut s’imaginer par exemple le culte à la source de la Seine. Les archéologues ont en effet mis à jour près de la source de la Seine de véritables trésors, des offrandes faites à la Déesse Sequana, l’Esprit de la source et Déesse de la Seine. Quelques 836 pièces de monnaie furent trouvées, des ex-votos, une statue en bronze de la Déesse Sequana, et un vase que l’on peut relier symboliquement au chaudron des druides et aux racines païennes du graal. Les offrandes faites aux sources démontrent que chez les Celtes aussi, on vénérait les Esprits des sources avant tout pour leur pouvoir de guérison. Mais d’autres traces nous indiquent également un lien avec la fertilité et la divination. Ce dernier aspect trouve son explication dans le fait que certaines coutumes voyaient les sources comme des portes vers les autres mondes, les « au-delà » de la cosmogonie celtique. Les archéologues ont pu confirmer cette approche spirituelle du culte aux sources, par la découverte de têtes qui furent sacrifiées à l’Esprit de la source. La tête comme symbole de la connaissance liée à une source rappelle clairement le mythe nordique de Mimir. Lorsqu’on se souvient de l’importance du culte aux têtes coupées chez les Celtes, on comprend encore mieux ces sacrifices.
Venons-en à présent au symbolisme des sources proprement dit. Une source, comme Eau Vive ou Eau Vierge, est la manifestation matérielle des forces de fécondation, celle qui permet la croissance des espèces, et comme on dit très justement, la source de toute vie. La source participe d’un processus cyclique : la pluie, qui est la semence céleste, pénètre la terre, la féconde, puis ressurgit de la terre par la source, et de là va féconder une autre fois par maintes rivières interposées la terre. Lorsque ces rivières ont rejoint l’océan, l’eau s’évapore pour former les nuages qui à leur tour vont à nouveau générer la pluie primordiale. Bien que l’eau soit dans ce cas lié à un symbolisme masculin, le sperme divin, la source quant-à elle est liée à l’aspect féminin, celui de la Terre-Mère.
L’eau d’une source se caractérise par sa pureté. Cette pureté est celle que l’on recueille avec l’eau de source lorsque les anciens pratiquaient le nettoyage rituel de lieux ou d’objet sacrés. On parle dans ce cas d’eau lustrale, une eau qui purifie ce qu’elle touche.
De plus, la source est le symbole de toute origine. L’expression populaire « le retour aux sources » exprime cette notion de retour aux origines. La source comme origine de toutes choses est ainsi en connexion directe avec le principe de mémoire. L’origine ne se conserve que si la mémoire et la pensée ne sont pas perdues. Et comme nous le savons par plusieurs mythes païens d’Europe, la mémoire et la pensée jouent un rôle primordial dans la transmission de la connaissance. Dans la tradition païenne germano-nordique, les corbeaux du Dieu Wodan / Óðin portent justement des noms qui ne laissent aucune place au doute : Mémoire et Pensée (Hugin et Munin). La source est ainsi le puits de la connaissance, tandis que la mémoire et la pensée en sont ses véhicules. Dans la tradition païenne grecque, la Mémoire est devenue la mère des Muses, elle est donc elle aussi la source de toute connaissance. Le système religieux des traditions païennes reposait à l’origine uniquement sur la transmission orale de génération en génération, d’initié en initié, ce qui permet de mieux comprendre l’importance incontournable de la mémoire. Toujours dans la tradition grecque, il existe un texte orphique qui est lui aussi révélateur de ce symbolisme des sources. Voici ce disent les Tablettes Orphiques à propos de ceux qui arrivent dans le royaume des morts : « Tu trouveras dans la maison d’Hadès, à gauche, une source ; près d’elle se dresse un cyprès blanc ; de cette source garde-toi même de t’approcher. Tu en trouveras une autre, une eau fraîche qui s’écoule du marais de Mémoire : des gardiens se tiennent devant elle. Dis-leur : je suis l’enfant de la Terre et du Ciel étoilé ; vous le savez bien vous-mêmes. Je suis desseché par la soif et je me meurs : donnez-moi donc immédiatement de l’eau fraîche qui s’écoule du marais de Mémoire. Et alors ils te donneront à boire de la source divine et tu iras régner ensuite parmi les héros. » La première source dont parle le texte orphique et dont il ne faut pas boire, est celle de Léthé. L’eau de cette source est celle de l’oubli, celle qui plonge dans le sommeil de la mort. L’autre source évoquée dans le texte est celle de la Mémoire, celle qui assure un éveil immortel propre aux héros.
Hathuwolf Harson
Sources:
“Kleines Lexikon des Aberglaubens”, Ditte und Giovanni Bandini
“Dictionnaire des symboles”, Jean Chevalier et Alain Gheerbrant
"Lexikon der keltischen Mythologie" Sylvia und F. Botheroyd.
Mimir et le symbolisme du puits:
https://www.facebook.com/230064080465741/photos/a.306265149512300.1073741847.230064080465741/366150230190458/?type=3&theater
Article trouvé sur : https://www.facebook.com/Symboles-païens-et-inscriptions-
EAU,
SYMBOLISME ET RELIGIONS
Élisabeth JASKULKÉ
extrait semi exhaustif de l'Article
"L’eau, matrice originelle
Mais peu étudiée par les spécialistes Une étude attentive de la bibliographie accessible donne aujourd’hui peu de références conjointes sur ces deux thèmes. Les travaux de recherche sont souvent concentrés sur une religion ou une époque. Il ne s’agit dans le propose qui suit que de proposer un voyage dans l’histoire des religions et leur rapport avec l’eau, rapport très souvent lié aux conditions géographiques locales.
L’eau, pilier fondamental G. Bachelard illustre l’importance de l’eau à l’aube de l’humanité en insistant sur la combinaison de l’eau et la terre, et la formation de cette pâte originale, que l’homme malaxe et façonne pour lui donner un but, donc une vie.
La deuxième propriété de l’eau, que l’on retrouve dans les religions, est celle des lacs : Narcisse se réfléchissant et se troublant dans le miroir des eaux calmes. Le monde qui se reflète dans l’eau claire est celui de la beauté et de l’équilibre. L’eau devient alors l’instrument de cet état, que nous cherchons tous à atteindre.
L’eau fait du bruit, et le chant des ruisseaux est souvent associé à l’insouciance enfantine, fraîche, claire et “ gazouillante ”.
La poésie, l’écriture artistique comme l’opéra (Faust par exemple) ont beaucoup utilisé les associations de beauté et de calme véhiculées par l’eau, mais en restant souvent au niveau des mythes et des symboles, que les religions ont pour la plupart intégrés dès leurs textes fondamentaux.
Enfin l’eau est un aliment, mais le seul aliment sans forme, ni odeur, ni couleur et … goût ! L’eau-aliment a une portée symbolique dès qu’elle est identifiée comme véhicule, ou diluant. Le nouveau né ne peut se nourrir que d’aliments liquides, ce qui renvoie à l’eau-lait, symbole de vie et d’affection ; l’eau « plate » s’égaye avec des bulles, des fruits, du vin pour devenir plaisir. Mais l’eau du robinet, aliment le plus contrôlé aujourd’hui en France, ne véhicule aucune image, et peut parfois faire l’objet de suspicions, du fait de sa « non-identité ».
Les premiers cultes L’eau, un des 4 éléments D’après Saintine, les celtes utilisaient différent moyens pour faire disparaître les dépouilles humaines. Par exemple, dans certaines régions, les corps étaient enfouis dans un tronc d’arbre creusé et ce tronc était livré à la rivière. On a en effet retrouvé de tels troncs à l’embouchure du Rhin. Cette coutume mêle un culte de l’arbre, seul élément permettant de passer de la terre vers le ciel (cf. coutumes africaines autours des baobabs) et le culte de la rivière, le don du corps à l’eau. Le culte des morts tourne en permanence autour des 4 éléments, l’eau, la terre, le feu et l’air.
De même que les égyptiens font naviguer leurs morts sur le Nil pour changer de rive, les derviches indiens peuvent “ noyer ” des corps dans l’eau sacrée du Gange. Les civilisations qui se sont construites autour de fleuves ont intégré la notion de départ et de voyage à celle de la mort : partir loin sur le fleuve ou la mer, “ c’est mourir un peu ”.
L’eau apparaît donc avant tout comme un moyen de transport dangereux, maléfique, à la différence de la terre, féconde. L’enfant ou la femme sortant de l’eau est maléfique, celui qui est sauvé des eaux est miraculé. La traversée des eaux symbolise bien souvent la traversée de la mort.
Pour revenir aux 4 éléments, décrits par Sénèque dans Naturales Quaestiones , les populations primitives ont rapidement pu utiliser les propriétés dissolvantes et purifiantes de l’eau.
Les premières spéculations abstraites viennent de l’Asie, et des concepts yin/yang.
On voit donc que rapidement l’interaction entre ces éléments et les moyens de les associer pourront être traités au niveau philosophique, puis avec G Bachelard au niveau phsychanalitique.
Aujourd’hui certains courants religieux ismaéliens (d’après quelques sites Internet) se réfèrent encore à l’adoration de ces 4 éléments, base de leur enseignement initiatique.
L’épopée de Gilgamesh reste aujourd’hui un des premiers écrits sumériens qualifié de religieux et fondateur. Certains passages ont été intégralement repris dans la Bible. Par exemple dans la XIè tablette, les Dieux décident d’anéantir le genre humain, sauf un humain prévenu par Ea, et qui construit un bateau pour s’y réfugier avec des animaux. Epargné par la pluie diluvienne, il se réfugie sur une montagne et accède à l’immortalité. Gilgamesh partira à la recherche de cette montagne, situés dans un pays inaccessible, “ aux bouches de fleuves ”.
Le thermalisme romain : religion ou hygiène ?Les thermes étaient voués à deux usages : les bains hygiéniques et les immersions dans les eaux curatives. Mais il n’en reste pas moins que la guérison thermale est due au pouvoir bénéfique de l’eau, qui provient donc du caractère sacré des divinités qui l’habitent.
Dans la plupart des sites thermaux fouillés en France et Espagne, les vœux aux nymphes (Nymphis – Nimfis - Nimpis, …) représentent jusqu’à 2/3 des inscriptions étudiées.
Les études archéologiques sont de plus en pus difficiles et doivent être complétées par des études de toponymie et d’épigraphie. C’est ainsi que par exemple on identifie un nombre considérable d’établissements thermaux en Espagne, région de Lusitanie, où le dieu thermal Bormanicus est vénéré. Ce dieu est parfois associé à Apollon, parfois identifié seul, selon un culte gaulois et hispanique. Il semble même que la plupart des villes importantes se soient créées d’abord en villes d’eau et souvent sur des sites où l’on retrouve des allusions à des civilisations préexistantes et des cultes de nymphes. Cette importance est d’ailleurs illustrés par l’existence de forteresses dédiées à la défense d’établissement thermaux.
L’eau des fontaines est sacréeC’est ce que montre Brigitte Caulier, qui a compté plus de 6 mille fontaines répertoriées par le clergé en France, ces fontaines ne correspondent visiblement pas à des besoins particuliers en eau, mais seraient des lieux de culte celtes ou pré-chrétiens. Ces lieux sont souvent identifiés par une trilogie mégalithe (ou rocher) / chêne / source. Les fontaines ont pour vocation initiale de guérir les maladies, et par la suite ont intégré les religions officielles en conservant leur caractère sacré. On note par exemple une forte réticence encore aujourd’hui à utiliser ces fontaines pour irriguer les cultures ou nettoyer les rues.
Dans l’Yonne, les fontaines liées à des lieux de culte ont été systématiquement recensées. Le petit lavoir de Tharoiseau s’abrite au pied du chevet de l’église, celui de Brion est dominé par un immense calvaire où l’on en appelle à la bonté du Christ pour que les sources ne tarissent pas. Il y a dans ce département beaucoup de statues placées près des sources. Certaines ne semblent pas avoir d’appartenance visible au culte catholique. A l’intérieur des lavoirs, les architectes prévoient souvent des niches, réceptacles de statues. Sainte Véronique est identifiée comme la patronne des lavandières.
L’eau et les premiers textes bibliques Le jardin d’Eden Les religions du Livre – judaïsme, christianisme et islam – ont toutes pris naissance dans des zones désertiques, où l’eau reste précieuse, “ don de Dieu ”.
L’eau dans l’ancien Testament apparaît comme “ principe créateur, au travers des nuées, brouillards (…). C’est de l’eau et de la terre qu’est façonné le premier homme. ”
L’épisode du déluge montre ensuite le caractère destructeur et purificateur de l’eau : les hommes qui ne respectent pas la loi divine sont noyés et seul Noé et son Arche survivront aux flots dévastateurs. Le symbole de l’arc en ciel, qui crée l’alliance entre Dieu et les hommes sauvés a ses fondements … sur l’océan.
Il est intéressant de noter que de nombreux travaux ont démontré l’existence d’un tel épisode dans les textes fondateurs des grandes civilisations, comme l’Amérique Latine, l’Egypte ou la civilisation mésopotamienne, où l’on retrouve des éléments de déluge liés à une notion de jugement et de sélection par les flots à la fois dévastateurs et purificateurs. Le déluge reste dans la plupart des cas rattaché à une faute rituelle, issue des péchés des hommes ou de la décrépitude du monde. Le déluge est ainsi la re-création du monde, sa régénération. Citons par exemple les religions australienne, où une grenouille géante absorbe toutes les eaux. Soufrant de la soif, les animaux décident de faire rire la grenouille, qui alors libère les eaux emprisonnés. La Grenouille est une des images mythiques de la Lune, et des marées.
La Parole, tant dans le Deutéronome que dans la Thora et ses 613 Tables de la Loi, est comparée à une pluie bénéfique, chargée de s’infiltrer sur la terre.
Moïse protégé par l’eau L’eau, élément protecteur des bons et destructeurs des méchants, se retrouve dans l’épisode du passage de la Mer Rouge par Moïse, lui même “ sauvé des eaux ”. Ce dernier se distingue également en faisant surgir une source en tapant sur un rocher avec son bâton : c’est cette eau, symbolisant la Loi, qui sera bue pour fonder la civilisation de Moïse.
L’eau est souvent associée à la femme : puiser, transporter l’eau, laver les pieds par hospitalité sont des tâches quotidiennes souvent retranscrites dans les écrits anciens. Moïse rencontrera sa future épouse, Sephora, près d’un puits.
Dans le cantique des cantiques, la financée, la Terre d’Israël, est désignée comme la fontaine des jardins.
L’eau est également présente sous forme de rosée, et ainsi la Rosée de Pâques symbolise la survie du peuple hébreux, cette renaissance ou résurrection est symbolisée par le jour nouveau et la manifestation bénéfique de l’aube au travers de la rosée.
Il semble que les rites de purification aient été poussés très loin du temps du Christ, peut-être à cause des épidémies de peste. Par exemple, les esséniens pratiquaient un bain de purification avant chaque repas, comme l’indiquent les piscines retrouvées à Qumram.
L’eau et le judaïsme Les premiers rites Le rite et les symboles liés à l’eau et la purification sont nombreux dans la religion juive.
L’eau intervient souvent dans le déroulement d’un culte comme vecteur de pureté et de spiritualité. Rappelons en effet que Moïse a dû laver son corps et ses vêtements pour recevoir la Loi divine. L’eau et l’action de se laver instaure donc une limite entre le matériel et l’immatériel, entre l’homme et le divin. On retrouve le symbole de l’eau, lien visible entre le ciel et la terre.
Les rites d’eau sont de trois types : ablution, aspersion ou immersion. Ils restent indissociables d’une purification qui d’abord s’appliquait surtout aux prêtes. Après la destruction du temple, ces sites ont concernés tous les pratiquants, la purification ayant valeur d’aide à reconstruire le temple.
Les rites de purification , consignés dans le Lévitique, sont :
- Lavage des mains après avoir lu les textes religieux, de façon à bien dissocier la vie spirituelle de la vie matérielle
- Immersion des femmes venant d’accoucher
- Lavage des mains avant la prière du matin et avant de bénir chaque repas.
Pour Pâques et Rosh Ashanah, le lavage des mains est instauré. La fête du Soukhot remonte à la tradition du second temple (VIè siècle avant JC) et symbolise les récoltes et vendanges automnales. Elle comprend toujours une prière pour la pluie et une évocation des eaux du ciel (nuages qui entourent le trône de Dieu).
La fête de Shavouot (commémoration de la révélation faite à Moïse) est célébrée au Maroc en particulier en se jetant de l’eau les uns sur les autres pour fêter l’eau qui sauva MoIse.
Le bain rituel se pratique dans le Miqvé. Les textes spécifient qu’ils doivent se faire dans des eaux non dormantes (eaux de pluie, rivières, sources, …). Le bassin d’eau de pluie qu’est le Miqvé représente ce lieu de purification. De taille suffisante pour recevoir plusieurs individus et pour qu’ils s’y immergent, c’est un lieu de culte et un lieu de rencontre où l’on vient se purifier ; comme par exemple pour marquer la fin des périodes menstruelles des femmes. Le miqvé s’est étendu sur le pourtour de la méditerranée et en Europe centrale alors que les termes romaines prenaient également de l’ampleur. Mais la signification reste opposée : les termes romaines sont ders lieux de plaisir et dévolus au corps alors que les miqvés sont parfois le centre de recueillement de la communauté juive, comme on peut encore le voir à Montpellier, Venise ou Cracovie. Originellement constitués pour des pays arides, ils ont souvent évolués, notamment en Europe, vers des bains enterrés, en relation directe avec les nappes phréatiques les plus pures.
L’eau dans le Nouveau TestamentL’ensemble des textes du nouveau testament reprend et prolonge les écrits anciens et en particulier les différents symboles. Les écrits se situent également dans la même zone géographique, où l’eau revêt une importance naturelle et sociale déterminante. Il n’est donc pas étonnant que nous retrouvions l’eau dans symbolique catholique, dans les rites de l’eucharistie et dans la plupart des paraboles.
Par exemple l’eau du puits de la samaritaine : Jésus demande à boire à une étrangère et en échange dit “ qui boira l’eau que je lui donnerai, n’aura plus jamais soif : l’eau que je lui donnerai devient en lui source d’eau jaillissante en vie éternelle ”. L’eau devient conductrice de divinité et de vie éternelle.
Ce symbole est repris abondamment notamment par les grands mystiques comme Ste Thérèse d’Avilla ou St Jean de la Croix : l’atteinte de la perfection divine ressemble à un arrosage et une irrigation de l’âme.
Jésus commence sa vie publique en transformant l’eau en vin, lors des fêtes de cana.
Puis il guérit un paralytique en “ le jetant dans les eaux bouillonnantes ”. Ensuite il marche sur l’eau.
Alors qu’ils subissent une tempête importante et que la barque se remplit d’eau, “ lui, s’étant éveillé, imposa silence aux vents et aux flots, qui s’apaisèrent et il se fit un grand calme ”.
Un symbole souvent difficile à expliquer concerne sa crucifixion : au moment d’expirer, de son flanc sort de l’eau qui se mêle au sang.
L’eau et les religions chrétiennesLes fêtes chrétiennes reprennent abondamment la symbolique de la purification.
Le baptême reprend la scène décrite par les Evangiles où Jésus s’est fait immergé dans le Jourdain par Jean le Baptiste, moment où il reçoit la révélation : Dieu le désigne comme son fils et une colombe vient se poser sur son épaule. “ moi, je vous baptise dans l’eau ”, dit Jean “ et lui vous baptisera dans l’Esprit ”. Les baptisés sont immergés partiellement ou aspergés pour devenir “ fils de Dieu ” : St Jean dit “ si quelqu’un ne renaît pas de l’eau et du St Esprit, il ne peut pas entrer dans le royaume de Dieu ”.
Le sacrement du baptême se retrouve aujourd’hui chez tous les chrétiens, avec une présence plus ou moins forte de l’eau. On retrouve déjà des ablutions d’ordre initiatique dans les temples d’Isis et Mythra. Par différence aux religions plus anciennes, le baptême n’est donné qu’une fois, comme rite d’initiation.
L’immersion des statues de saints semble issue de pratiques héritées de religions antérieures. Les chrétiens continuent à organiser des pèlerinages vers des lieux sacrés liés à l’eau (Saintes Marie de la Mer).
Les Baptistes, qui regroupent des mouvements où la cérémonie du baptême et des ablutions joue un rôle central, pratiquent encore l’immersion complète. Les orthodoxes peuvent avoir des rites très complets d’immersion et d’onction d’huile.
L’utilisation de l’eau dans le rite de la messe est importante : l’eau bénite est utilisée en introduction du sacrement, par aspersion de l’autel (5 croix). L’eau bénite provient de la bénédiction du samedi sain, alors que le saint crème, l’huile bénite est bénie lors de la messe du matin du jeudi saint. Souvent l’eau bénite est mélangée au saint crème.
Après l’offertoire, moment où le prêtre accompagne la transfiguration du pain et du vin (coupé d’eau) et où l’assemblée communie, le prêtre se lave les mains. Un psaume l’accompagne, le psaume 26 “ lavabo (je laverai) ”. Le terme Lavabo vient de cet usage.
L’eau mélangée au vin lors de l’eucharistie représente l’humanité qui se mélange dans le sang du christ. Chez les orthodoxes, l’eau ajoutée est bouillante (la chaleur de la Foi qui a reçu l’Esprit sain).
Comme nous l’avons déjà vu, l’eau (en particulier les sources) revêt une importance capitale au moyen âge. Les sources bénéfiques sont protégées par des saints et y sont attachées des légendes où se mêlent les épisodes religieux et des anciennes coutumes celtes ou druidiques. Les sources miraculeuses sont à elles seules des lieux de culte importants. On ne citera que celui qui rassemble tous les ans au mois d’Août un nombre important de malades croyants ou non : Lourde.
La coutume veut qu’ils soient plongés dans la source qui a jailli du rocher où Bernadette a vu la Vierge. Les pèlerins emportent souvent un peu d’eau miraculeuse avec eux.
L’eau dans le CoranL’eau occupe une place prépondérante dans l’Islam, non seulement de par sa valeur intrinsèque, pour une civilisation qui s’est surtout développée dans des pays désertiques, mais aussi par la symbolique très précise qu’elle véhicule. En effet l’eau présente dans le désert revêt deux formes ambivalentes : l’eau destructrice des oueds et des orages et l’eau bienfaitrice des jardins luxuriants. Le Coran cite 63 fois le mot “ eau ” - ma’-
C’est grâce à une source “ zam zam ” que la servante d’Israël qui porte son fils est sauvée. Cette source sacrée fait partie intégrante des sites du pèlerinage de La Mecque et le pèlerin doit s’y baigner et en rapporter quelques litres.
Quand Mahomet reçoit la parole, il demande qu’on le couvre d’une cape et qu’on l’asperge d’eau.
La purificationLe coran dit ainsi “ Vous qui croyez, si vous vous mettez en devoir de prier, alors rincez-vous le visage et les mains, jusqu’aux coudes, passez-vous la main sur la tête et sur les pieds jusqu’aux chevilles. Si vous êtes en état d’impureté, alors purifiez-vous ”. La purification, comme pour les autres religions du Livre, revêt donc un aspect fondamental, mais cette fois au quotidien. En effet les musulmans se purifient avant les 5 prières quotidiennes par un rite très précis, touchant et aspergeant toutes les parties du corps dans un ordre très précis, de la tête vers les pieds, en commençant par le côté droit du corps. L’eau utilisée doit elle même être pure et n’avoir eu aucun contact avec des impuretés ou des êtres impurs.
Le pèlerinage de la MecqueEvènement très important dans la vie d’un musulman, le pèlerinage répond à un trajet très précis, passant en particulier par la source sacrée de zam zam. Les pèlerins doivent se baigner (ou du moins accéder à l’eau et s’asperger) et se recouvrir d’un linge blanc, puis continuer jusqu’à la cité sainte, où les dernières étapes évoquent l’eau à de multiples reprises.
Les lieux d’ablutionLa fontaine au centre de la cour de la Mosquée semble provenir de la coutume architecturale romaine du Pluvarium, destiné à recevoir les eaux de pluie et à maintenir une certaine humidité dans les villas. Elle est parfois transformée en puits plus ou moins ouvragé, et sert aux croyants dans le rite de purification.
La piscine rituelle, Midha, a bien sûr comme origine la midva judaïque. Sa forme et sa localisation sont très semblables, mais son usage reste plus rituel et moins communautaire.
Le Hammam est à l’origine un lieu de purification et de recentrage sur soi important. Plus proche du lieu de vie communautaire que la midha, il reste encore aujourd’hui un lieu privilégié de détente et de confidence.
L’eau dans les jardins du Paradis Les sources d’eau vive et pure sont nombreuses dans le Paradis : elles doivent irriguer et assurer l’existence de jardins magnifiques, traduction d’une parfaite harmonie entre l’homme, la nature et la fin de la lutte contre la désertification. Cette tradition se retrouve dans l’architecture musulmane des jardins (Grenade, Ispahan, Samarkande, Seville), où l’eau joue un rôle prépondérant.
Quelques autres référencesNous recherchons ici quelques références, sans souci d’exhaustivité, mais dans la continuité des références précédentes, la relations étroite entre les eaux et les contextes naturels et sociaux.
L’eau et le bouddhisme La vie de Bouddha est jalonnée d’allusion aux rivières, lacs et fleuves. A la fin de sa révélation, Bouddha rentre dans la pureté et la perfection en se recueillant sous un arbre, près d’une fontaine.
Le Bouddhisme tel que pratiqué au Tibet mêle vie mystique, fées, héros et dieux. Dans le Parthénon des être mythologiques, les fées habitent les grands lacs du centre du Tibet et viennent de temps en temps perturber les humains. Des prières et des cérémonies sont organisés près de ces lacs, pour attirer leurs bonnes grâces. Les poissons de ces lacs ne sont jamais mangés.
Nous ne parlerons pas des religions du Sud Est asiatique, où l’eau revêt un rôle primordial, tant par les actes de purification (bains rituels japonais), que par la volonté de satisfaire le courroux des eaux dangereuses comme la mer ou les grands fleuves.
De même l’indouisme accorde une place prépondérante à l’eau, pour en faire un être sacré, vénéré et lieu de pèlerinage (cf. le Gange). La période des pluies, la mousson, est particulière: les sadhu (pèlerins itinérants) s’arrêtent de voyager, pour s’installer dans les villes et enseigner. C’est également l’époque des fêtes où les démons règnent en maîtres. Par métaphore, les nuages gonflés de pluies, sont opposés aux chaleurs sèches du printemps, et représentent l’ivresse, l’agressivité, la jalousie contenue.
L’eau et les religions d’Amérique centrale Les systèmes religieux afro-cubains issus d’un syncrétisme entre la religion des Yorubas (une grande partie des esclaves amenés à Cuba, issus du bassin du Niger) et le catholicisme sont appelés Santeria et sont équivalents au Vaudou d’Haiti ou à l’Umbanda brésilien. Les divinités africaines sont dissimulées derrière des saints chrétiens, grâce à un détail ou une couleur. Ces divinités nombreuses représentent des forces bien précises dont on trouve les origines dans la nature africaine. Parmi ces divinités, il est intéressant de noter que l’eau est représentée sous deux formes : Ochun, déesse jaune des eaux douces, de l’amour, la féminité, la beauté, la richesse et l’or et Yemaya, déesse de l’eau salée, de la maternité, qui symbolise la vie. Ses danses sont douces, pour imiter les vagues, on l’habille avec une robe bleue et 7 bracelets en argent, elle est souvent représentée par la Vierge de Regla dans le catholicisme.
L’eau aujourd’hui Y a t’il une place pour l’eau – symbole dans les débats sur la nature, l’environnement et le développement durable ?Le Sommet de Johannesburg a bien mis en évidence l’importance de l’eau dans le développement durable et dans le dialogue social avec les pays les moins favorisés."(..)
"L’eau est un bien collectif vital et un droit humain fondamental, dont la conservation est explicite dans les écrits du Prophète. Des priorités sont effectivement explicitées : d’abord étancher la soif des humains, puis celle du bétail, puis irriguer les cultures et enfin donner à toutes les espèces ce qui est possible pour satisfaire leurs besoins. Les Lois islamiques peuvent prévoir des sanctions pour qui porte atteinte à la qualité de l’eau. " (..)
"Ce débat n’est pas nouveau : déjà au IIIè siècle avant JC, l’eau était intégré dans le “ grand cycle ” et la Grèce imaginait les “ grands hivers ” : si des planètes se plaçaient selon une disposition particulière, un déluge se produirait et dans une autre position, l’univers entier serait consommé par le feu. Au delà de ces allusions aux deux solstices, la périodicité des refroidissements et sécheresses subits par la Terre était déjà identifiée.
Mais aujourd’hui nous savons que des limites existent, et que l’eau douce n’est pas inépuisable : souhaitons que nous retrouvions la sagesse de nos anciens et replaçons l’eau au milieu de ,nos préoccupations dans une perspective sociale, que de nombreuses religions accompagnent encore aujourd’hui."
Références Jules GRITTI
L’eau, mythes et symboliques
G Bachelard
L’eau et les Rêves
Ed Corti
Brigitte Caulier
L’eau et le Sacré, les cultes thérapeutiques autour des fontaines en France du Moyen Age à nos jours
Ed Beauchesne Paris
X.B. Santine
Cité par G. Bachelard
René AlleauThéorie des éléments
In Encyclopaedia Universalis
Santéria et Orishas, les divinités de la religion Yoruba
www.ifrance.com/salsaloca/fr
Mythe du déluge
Micea EliadeIn Encyclopaédia Universalis
Thérèse PognantEau et être aquatiques sacrés en Gambie
Thèse de doctorat Paris 5
Symbolisme des Eaux
Gilbert DurandIn Encyclopaedia Universalis
Patricia Hidiroglou L’eau divine et sa symbolique
Albin Michel
Naser Faruqui ,
Water Management in Islam, CRDI/ ONU, Press, 1998
L’approche islamique de la Gestion de l’Eau, http://www.irdc.ca/reports
Prf. Dr Fransisco Diez de Velascohttp://webpages.ull.es/users/fradive
Thermalismo y religiones, Madrid, Ediciones Clasicas, 1997